SFR Jeunes Talents Lille 3000 Part 3
Après le travail de Mathilde Warin et de FaMo , c'est sur celui de Veronika Tumova que se porte mon attention.
Lauréate du concours SFR Jeunes Talents Lille 3000, Veronika expose actuellement à la Gare Sauveur une série de 6 photos mettant en évidence "l'aspect dérisoire de l'être humain et de son histoire".
Jouant avec la mise au point, le flou, la lumière et les ombres, Veronika utilise la photo non pas pour photographier la réalité telle qu'elle est, mais au contraire comme elle la perçoit.
Véronika utilise la photographie comme un outil expressif, avec lequel elle a créé un univers qui lui est entièrement personnel, mélange de réel et de rêve. Ses silhouettes anonymes qu'elle met en scène sont comme des êtres fantomatiques transposés dans le réel. Ou est-ce le réel qui lui-même devient spectre?
La photographie de Veronika est semblable à ces images rêvées que l'on perçoit dans son sommeil et qui s'estompent trop tôt au réveil. Ou à ces souvenirs lointains dont on ne perçoit plus les détails, et où seul le ressenti perdure dans une atmosphère que la mémoire et le temps évaporent peu à peu.
Si son utilisation du médium n'est pas inédite, l'univers que Véronika Tumova crée ainsi, l'est quant à lui.
Lauréate du concours SFR Jeunes Talents Lille 3000, Veronika expose actuellement à la Gare Sauveur une série de 6 photos mettant en évidence "l'aspect dérisoire de l'être humain et de son histoire".
Jouant avec la mise au point, le flou, la lumière et les ombres, Veronika utilise la photo non pas pour photographier la réalité telle qu'elle est, mais au contraire comme elle la perçoit.
Véronika utilise la photographie comme un outil expressif, avec lequel elle a créé un univers qui lui est entièrement personnel, mélange de réel et de rêve. Ses silhouettes anonymes qu'elle met en scène sont comme des êtres fantomatiques transposés dans le réel. Ou est-ce le réel qui lui-même devient spectre?
La photographie de Veronika est semblable à ces images rêvées que l'on perçoit dans son sommeil et qui s'estompent trop tôt au réveil. Ou à ces souvenirs lointains dont on ne perçoit plus les détails, et où seul le ressenti perdure dans une atmosphère que la mémoire et le temps évaporent peu à peu.
Si son utilisation du médium n'est pas inédite, l'univers que Véronika Tumova crée ainsi, l'est quant à lui.
Véronika Tumova - Interview
Veronica, comme il est écrit sur votre site, « votre univers photographique est celui des rêves et des contes, des ombres et de la lumière ». Votre expression est très personnelle et reconnaissable, entre le flou de mise au point et un traitement spécifique en post production, qui interroge le spectateur sur ce qui est réel ou non dans l’image finale. Quels procédés photographiques utilisez-vous et quel traitement numérique appliquez-vous pour obtenir ce résultat ?
« C’est vrai que les gens se demandent parfois comment je fais mes photos, est-ce toujours une photo ou est-ce un photomontage ? Mais finalement, beaucoup de mes photos ne sont pas retouchées ou très peu (le contraste, la texture). J’aime travailler avec le «out of focus », le positionnement des silhouettes, le flou, les reflets, les ombres, je joue avec la lumière, avec les couleurs, les mouvements etc. Ce sont pour moi des outils pour garder le côté anonyme, un peu mystérieux et surtout qui donnent de l’espace pour l’imagination. C’est un moyen pour moi de construire le lien entre les photographies et les spectateurs. Aussi, j’utilise souvent des textures que je crée moi-même, pour la plupart ce sont des photos prises dans le même endroit que la photo principale. Parfois, il n’est pas possible de créer une image surréelle en ne travaillant qu’avec la réalité, donc il m’arrive d’ajouter à l’image quelques petits détails.
Pour la catégorie « photomontages », je m’investis plus profondément dans les images et je transforme les photos au gré de mon imagination. Par contre, toutes mes silhouettes sont à la base de vraies personnes que j’ai pris en photo, la plupart étant des autoportraits ».
C'est en arrivant en France que Veronika "tombe amoureuse de la photographie" comme elle me l'écrit. Après des études de langues et plus particulièrement des études philologiques qui l'ont beaucoup aidé dans la vie, et notamment lors de ses voyages, Veronika ressent "une sorte de manque artistique" à sa vie. Ayant toujours ressenti le besoin de pouvoir s'exprimer artistiquement, elle trouve très vite son univers photographique en même temps qu'elle découvre le médium. Aujourd'hui, la photographie est une partie importante de sa vie, et si elle n'en vit pas encore, c'est devenue tout de même l'activité principale qu'elle souhaite mettre en avant.
Comment avez-vous formé votre regard ? Avez-vous des influences artistiques ? Si oui lesquelles ? Ou autres influences ? (dans la littérature par exemple, la musique, etc.)
« Si j’y réfléchis je ne pense pas avoir d’influences concrètes dans la photographie et quand j’ai commencé je me suis uniquement concentrée sur cette nouvelles découverte sans forcement observer le monde existant de la photographie. Par contre je suis consciente que l’on est tous en influencés ou inspirés par quelqu’un ou par quelque chose, souvent inconsciemment. Finalement l’inspiration peut être partout, la vie elle-même nous inspire. Par exemple dans la peinture car je crois que l’on peut peindre dans la photographie et cela sans utiliser de logiciel ».
Pouvez-vous me parler de votre participation au concours SFR Jeunes Talents (du jour où vous avez pris connaissance du concours jusqu’au jour du vernissage)
« J’ai découvert le concours Lille 3000 en m’intéressant au concours pour Arles de SFR Jeunes Talents. J’ai vu le thème (Micro/Macro) et la description m’a tout de suite parlé car je travaille beaucoup avec le sujet de minimalisme dans mes photos Dans un premier temps je ne me suis pas inscrite au concours et je pense même l’avoir oublié. Puis la veille de la date limite de candidature, j’ai pris ma chance en m’inscrivant et je ne le regrette pas :-)
Le vernissage s’est très bien passé et l’exposition elle-même est très bien faite. J’ai aussi beaucoup aimé les espaces de la Gare Saint Sauveur et j’étais ravie de découvrir Lille et de m’y promener le lendemain par une belle journée ensoleillée ».
« C’est vrai que les gens se demandent parfois comment je fais mes photos, est-ce toujours une photo ou est-ce un photomontage ? Mais finalement, beaucoup de mes photos ne sont pas retouchées ou très peu (le contraste, la texture). J’aime travailler avec le «out of focus », le positionnement des silhouettes, le flou, les reflets, les ombres, je joue avec la lumière, avec les couleurs, les mouvements etc. Ce sont pour moi des outils pour garder le côté anonyme, un peu mystérieux et surtout qui donnent de l’espace pour l’imagination. C’est un moyen pour moi de construire le lien entre les photographies et les spectateurs. Aussi, j’utilise souvent des textures que je crée moi-même, pour la plupart ce sont des photos prises dans le même endroit que la photo principale. Parfois, il n’est pas possible de créer une image surréelle en ne travaillant qu’avec la réalité, donc il m’arrive d’ajouter à l’image quelques petits détails.
Pour la catégorie « photomontages », je m’investis plus profondément dans les images et je transforme les photos au gré de mon imagination. Par contre, toutes mes silhouettes sont à la base de vraies personnes que j’ai pris en photo, la plupart étant des autoportraits ».
C'est en arrivant en France que Veronika "tombe amoureuse de la photographie" comme elle me l'écrit. Après des études de langues et plus particulièrement des études philologiques qui l'ont beaucoup aidé dans la vie, et notamment lors de ses voyages, Veronika ressent "une sorte de manque artistique" à sa vie. Ayant toujours ressenti le besoin de pouvoir s'exprimer artistiquement, elle trouve très vite son univers photographique en même temps qu'elle découvre le médium. Aujourd'hui, la photographie est une partie importante de sa vie, et si elle n'en vit pas encore, c'est devenue tout de même l'activité principale qu'elle souhaite mettre en avant.
Comment avez-vous formé votre regard ? Avez-vous des influences artistiques ? Si oui lesquelles ? Ou autres influences ? (dans la littérature par exemple, la musique, etc.)
« Si j’y réfléchis je ne pense pas avoir d’influences concrètes dans la photographie et quand j’ai commencé je me suis uniquement concentrée sur cette nouvelles découverte sans forcement observer le monde existant de la photographie. Par contre je suis consciente que l’on est tous en influencés ou inspirés par quelqu’un ou par quelque chose, souvent inconsciemment. Finalement l’inspiration peut être partout, la vie elle-même nous inspire. Par exemple dans la peinture car je crois que l’on peut peindre dans la photographie et cela sans utiliser de logiciel ».
Pouvez-vous me parler de votre participation au concours SFR Jeunes Talents (du jour où vous avez pris connaissance du concours jusqu’au jour du vernissage)
« J’ai découvert le concours Lille 3000 en m’intéressant au concours pour Arles de SFR Jeunes Talents. J’ai vu le thème (Micro/Macro) et la description m’a tout de suite parlé car je travaille beaucoup avec le sujet de minimalisme dans mes photos Dans un premier temps je ne me suis pas inscrite au concours et je pense même l’avoir oublié. Puis la veille de la date limite de candidature, j’ai pris ma chance en m’inscrivant et je ne le regrette pas :-)
Le vernissage s’est très bien passé et l’exposition elle-même est très bien faite. J’ai aussi beaucoup aimé les espaces de la Gare Saint Sauveur et j’étais ravie de découvrir Lille et de m’y promener le lendemain par une belle journée ensoleillée ».
Aviez-vous déjà participé à d’autres concours ?
« En fait, c’est cette année que je me suis décidée de me lancer et de m’inscrire aux concours.
Donc, je me suis inscrite à 3 concours avec 3 séries différentes et à ma grande surprise j’ai été lauréate à deux d’entre eux : celui de Lille et aussi celui organisé dans le cadre du festival photo « L’image Publique » à Rennes et sa métropole, qui va avoir lieu en octobre et novembre ».
Vous semblez active sur les réseaux sociaux, de quelle façon vous aident-ils à étendre votre réseau ? Il y-a-t-il des retombées économiques pour vous ?
« Effectivement, je suis plus ou moins active sur les réseaux sociaux mais je ne peux pas dire qu’il y ait de retombées économiques. Par contre, le fait d’être présente sur internet m’apporte beaucoup. Par exemple je peux dire que j’ai eu mes 2 premières expositions grâce a des réseaux sociaux car ce sont les gens qui j’ai rencontrés ou qui m’ont trouvée sur internet qui m’ont proposé les premiers d’exposer mes photos. Sinon, je reçois régulièrement de très jolis mots pour mon travail et ça c’est simplement inestimable. Ça me motive et donne du sens à mon travail. Je dirais même que ce sont les gens qui font vivre mes photos ».
Quelle est votre vision de la photographie d’aujourd’hui ? Quel secteur visez-vous ? Uniquement l’artistique ?
« Je veux tout simplement continuer à faire ce que j’aime, et continuer à découvrir et expérimenter ce large univers photographique, tout en restant fidèle à moi-même ».
Enfin, que pourriez-vous m’apprendre sur vous et qui me permettrait d’appréhender plus justement ou de comprendre pleinement votre travail ?
« Je suis fortement myope et sans lunettes, je vois flou. Donc je me demande si ça a quelque chose à voir avec mon travail ;-)
Plus sérieusement, je suis une grande rêveuse et une grande sensible, beaucoup trop parfois! Après je ne suis pas sûre que mes images reflètent forcement qui je suis, mon caractère, ma personnalité. Peut être mon subconscient! Mais je pense que je suis quelqu’un d’honnête, avec un esprit ouvert et avec qui il est facile de communiquer. J’espère que ça se reflète sur mon travail ».
Veronika a exposé à la Galerie Břehová dans le cadre de l’exposition d’un groupe nommé « Unfocused » composé de 3 photographes.
La galerie G lui consacrera une exposition personnelle de 6 semaines à la Garde à partir du 12 septembre.
Merci à vous Veronika, d'avoir pris le temps de répondre à mes questions
« En fait, c’est cette année que je me suis décidée de me lancer et de m’inscrire aux concours.
Donc, je me suis inscrite à 3 concours avec 3 séries différentes et à ma grande surprise j’ai été lauréate à deux d’entre eux : celui de Lille et aussi celui organisé dans le cadre du festival photo « L’image Publique » à Rennes et sa métropole, qui va avoir lieu en octobre et novembre ».
Vous semblez active sur les réseaux sociaux, de quelle façon vous aident-ils à étendre votre réseau ? Il y-a-t-il des retombées économiques pour vous ?
« Effectivement, je suis plus ou moins active sur les réseaux sociaux mais je ne peux pas dire qu’il y ait de retombées économiques. Par contre, le fait d’être présente sur internet m’apporte beaucoup. Par exemple je peux dire que j’ai eu mes 2 premières expositions grâce a des réseaux sociaux car ce sont les gens qui j’ai rencontrés ou qui m’ont trouvée sur internet qui m’ont proposé les premiers d’exposer mes photos. Sinon, je reçois régulièrement de très jolis mots pour mon travail et ça c’est simplement inestimable. Ça me motive et donne du sens à mon travail. Je dirais même que ce sont les gens qui font vivre mes photos ».
Quelle est votre vision de la photographie d’aujourd’hui ? Quel secteur visez-vous ? Uniquement l’artistique ?
« Je veux tout simplement continuer à faire ce que j’aime, et continuer à découvrir et expérimenter ce large univers photographique, tout en restant fidèle à moi-même ».
Enfin, que pourriez-vous m’apprendre sur vous et qui me permettrait d’appréhender plus justement ou de comprendre pleinement votre travail ?
« Je suis fortement myope et sans lunettes, je vois flou. Donc je me demande si ça a quelque chose à voir avec mon travail ;-)
Plus sérieusement, je suis une grande rêveuse et une grande sensible, beaucoup trop parfois! Après je ne suis pas sûre que mes images reflètent forcement qui je suis, mon caractère, ma personnalité. Peut être mon subconscient! Mais je pense que je suis quelqu’un d’honnête, avec un esprit ouvert et avec qui il est facile de communiquer. J’espère que ça se reflète sur mon travail ».
Veronika a exposé à la Galerie Břehová dans le cadre de l’exposition d’un groupe nommé « Unfocused » composé de 3 photographes.
La galerie G lui consacrera une exposition personnelle de 6 semaines à la Garde à partir du 12 septembre.
Merci à vous Veronika, d'avoir pris le temps de répondre à mes questions