SFR Jeunes Talents Lille 3000 : Part 1
Il y a quelques semaines je me suis intéressée au concours lancé par SFR Jeunes Talents à l’occasion de l’exposition Micro Macro, visible jusqu’au 14 septembre à la Gare Saint Sauveur, dans le cadre de Lille 3000.
Sur le thème de l’infiniment petit à l’infiniment grand, les participants étaient invités à interpréter le sujet et à proposer une série d’images. Les photographies devaient au départ être prises uniquement avec l’appareil photo d’un téléphone portable avant que ce critère soit exclu, ce qui a permis de diversifier les pratiques et les travaux proposés.
Ont été sélectionnés à l'issue du concours, et sont actuellement exposés à la Gare Saint Sauveur, les projets d'Hideyuki Ishibashi, de Veronica Tumova, FaMo et Mathilde Warin.
Après être allée à la rencontre de certains artistes durant toute la durée du concours, il était évident de conclure sur les travaux des lauréats. Je suis donc entrée en contact avec chacun d'eux, et j'ai eu la chance tout d'abord de rencontrer Hideyuki Ishibashi, qui vit et travaille sur Lille.
Après des rendez-vous loupés, j’ai été contrainte de communiquer avec Mathilde Warin et Veronica Tumova par mails. Quant à FaMo, j’ai pris contact avec lui par le collectif WeLoveMo.
Je vous présente aujourd'hui Mathilde Warin, qui "au travers d'un regard candide et vif, et une démarche liée au hazard et à la spontanéité, tente de capturer des détails du monde qui l'entoure".
Sur le thème de l’infiniment petit à l’infiniment grand, les participants étaient invités à interpréter le sujet et à proposer une série d’images. Les photographies devaient au départ être prises uniquement avec l’appareil photo d’un téléphone portable avant que ce critère soit exclu, ce qui a permis de diversifier les pratiques et les travaux proposés.
Ont été sélectionnés à l'issue du concours, et sont actuellement exposés à la Gare Saint Sauveur, les projets d'Hideyuki Ishibashi, de Veronica Tumova, FaMo et Mathilde Warin.
Après être allée à la rencontre de certains artistes durant toute la durée du concours, il était évident de conclure sur les travaux des lauréats. Je suis donc entrée en contact avec chacun d'eux, et j'ai eu la chance tout d'abord de rencontrer Hideyuki Ishibashi, qui vit et travaille sur Lille.
Après des rendez-vous loupés, j’ai été contrainte de communiquer avec Mathilde Warin et Veronica Tumova par mails. Quant à FaMo, j’ai pris contact avec lui par le collectif WeLoveMo.
Je vous présente aujourd'hui Mathilde Warin, qui "au travers d'un regard candide et vif, et une démarche liée au hazard et à la spontanéité, tente de capturer des détails du monde qui l'entoure".
MATHILDE WARIN - Interview
Les 10 et 12 juin, échange mails
Mathilde, vous êtes actuellement étudiante en 3e année à Arles.
« J’étudiais effectivement à l’Ecole Supérieure de la Photographie d’Arles. Je viens tout juste d’être diplômée, depuis une semaine en fait ! C’est un peu triste de sortir de ce cocon après trois années assez riches ».
Mathilde, a donc passé ces dernières années entre Arles, où elle étudiait, et la région du Nord où elle réalise la plupart de ses images. Elle m'écrit que « la région est mon terrain de jeu. Je suis d’ailleurs revenue plusieurs fois cette année pour réaliser un projet sur le terril piste de ski situé à Noeux-les-mines ».
Qu’est-ce qui vous a amenée à la photographie ? Quels sont vos objectifs ?
« J’ai commencé la photographie un peu comme tout le monde je pense, et c’est vers la fin du lycée que j’ai commencé à m’y intéresser sérieusement. Je faisais des mises en scène, des choses assez drôles. Ma mère est passionnée d’Art et de design, j’ai donc toujours voulu faire de l’Art, c’est quelque chose qui s’est fait complètement naturellement.
J’ai su que je voulais faire les Beaux-Arts dès la seconde, au lycée. Et puis quand je suis arrivée au Beaux-Arts, j’ai commencé à toucher à tout, mais plus particulièrement à la sculpture et à la photographie. La photographie était aussi un moyen pour moi de garder une trace de sculptures, parfois éphémères. J’avais un intérêt particulier pour ce qu’on appelle les "sculptures involontaires", les constructions humaines et les agencements créés par des personnes "lambda" qui ont un potentiel artistique. C’est donc dans ce sens que j’ai commencé à prendre le médium photographique en considération. J’ai eu un déclic en allant au Festival des Rencontres d’Arles. Une envie de faire des photos et d’exploiter ce médium est arrivé, et c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à réellement m’y plonger.
Je ne suis pas sûre de répondre correctement mais, mes objectifs en tant que photographe sont, premièrement, d’amener le spectateur à comprendre la construction du monde et à se poser un peu plus sérieusement sur l’essence des choses et ce qu’on appelle l’infra-ordinaire : le non-événement, le détail, l’anodin. Deuxièmement, me pencher un peu plus et amener le spectateur à la faire, sur ce que nous ne regardons plus parce que nous y sommes habitués. Apprendre de nouveau à regarder plus loin que le bout de son nez, plus loin que "l’ordinaire". Retrouver un émerveillement face à ces signes discrets qui créent le monde.
En tant que personne et artiste, mes objectifs professionnels sont de pouvoir m’épanouir dans un travail qui touche au domaine artistique et notamment photographique (…) je suis attirée par plusieurs choses : le contact avec les artistes, les résidences, intervenir dans différentes structures, la photographie de reportage, etc. (…) J’attends de m’installer à Lille, de trouver un emploi qui me corresponde et j’envisage d’ouvrir un blog ».
Comment avez-vous formé votre regard ? Avez-vous des influences artistiques ? Si oui lesquelles ?
« Je pense avoir formé mon regard au côté de gens que j’ai côtoyés durant mon cursus scolaire, notamment mes enseignants, comme Arnaud Claass. Mais aussi au travers de mes amis et des artistes que j’ai pu découvrir. L’écriture de mon mémoire, cette année, m’a permis de comprendre de nombreuses choses sur ma pratique et d’affiner mon regard.
J’ai évidemment de nombreuses influences mais je pense que les personnes qui m’inspirent le plus sont : Gabriel Orozco, Zoé Léonard, William Eggelston bien sûr, et Jacques Tati. Il en y en a encore d’autres, comme les photographes Jessica Backhaus, Rinko Kawauchi ou le réalisateur Spike Jonze… »
Mathilde, vous êtes actuellement étudiante en 3e année à Arles.
« J’étudiais effectivement à l’Ecole Supérieure de la Photographie d’Arles. Je viens tout juste d’être diplômée, depuis une semaine en fait ! C’est un peu triste de sortir de ce cocon après trois années assez riches ».
Mathilde, a donc passé ces dernières années entre Arles, où elle étudiait, et la région du Nord où elle réalise la plupart de ses images. Elle m'écrit que « la région est mon terrain de jeu. Je suis d’ailleurs revenue plusieurs fois cette année pour réaliser un projet sur le terril piste de ski situé à Noeux-les-mines ».
Qu’est-ce qui vous a amenée à la photographie ? Quels sont vos objectifs ?
« J’ai commencé la photographie un peu comme tout le monde je pense, et c’est vers la fin du lycée que j’ai commencé à m’y intéresser sérieusement. Je faisais des mises en scène, des choses assez drôles. Ma mère est passionnée d’Art et de design, j’ai donc toujours voulu faire de l’Art, c’est quelque chose qui s’est fait complètement naturellement.
J’ai su que je voulais faire les Beaux-Arts dès la seconde, au lycée. Et puis quand je suis arrivée au Beaux-Arts, j’ai commencé à toucher à tout, mais plus particulièrement à la sculpture et à la photographie. La photographie était aussi un moyen pour moi de garder une trace de sculptures, parfois éphémères. J’avais un intérêt particulier pour ce qu’on appelle les "sculptures involontaires", les constructions humaines et les agencements créés par des personnes "lambda" qui ont un potentiel artistique. C’est donc dans ce sens que j’ai commencé à prendre le médium photographique en considération. J’ai eu un déclic en allant au Festival des Rencontres d’Arles. Une envie de faire des photos et d’exploiter ce médium est arrivé, et c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à réellement m’y plonger.
Je ne suis pas sûre de répondre correctement mais, mes objectifs en tant que photographe sont, premièrement, d’amener le spectateur à comprendre la construction du monde et à se poser un peu plus sérieusement sur l’essence des choses et ce qu’on appelle l’infra-ordinaire : le non-événement, le détail, l’anodin. Deuxièmement, me pencher un peu plus et amener le spectateur à la faire, sur ce que nous ne regardons plus parce que nous y sommes habitués. Apprendre de nouveau à regarder plus loin que le bout de son nez, plus loin que "l’ordinaire". Retrouver un émerveillement face à ces signes discrets qui créent le monde.
En tant que personne et artiste, mes objectifs professionnels sont de pouvoir m’épanouir dans un travail qui touche au domaine artistique et notamment photographique (…) je suis attirée par plusieurs choses : le contact avec les artistes, les résidences, intervenir dans différentes structures, la photographie de reportage, etc. (…) J’attends de m’installer à Lille, de trouver un emploi qui me corresponde et j’envisage d’ouvrir un blog ».
Comment avez-vous formé votre regard ? Avez-vous des influences artistiques ? Si oui lesquelles ?
« Je pense avoir formé mon regard au côté de gens que j’ai côtoyés durant mon cursus scolaire, notamment mes enseignants, comme Arnaud Claass. Mais aussi au travers de mes amis et des artistes que j’ai pu découvrir. L’écriture de mon mémoire, cette année, m’a permis de comprendre de nombreuses choses sur ma pratique et d’affiner mon regard.
J’ai évidemment de nombreuses influences mais je pense que les personnes qui m’inspirent le plus sont : Gabriel Orozco, Zoé Léonard, William Eggelston bien sûr, et Jacques Tati. Il en y en a encore d’autres, comme les photographes Jessica Backhaus, Rinko Kawauchi ou le réalisateur Spike Jonze… »
Mathilde, pouvez-vous me parler de votre participation au concours SFR Jeunes?
« Je suis tombée sur le concours SFR jeunes talents en allant de site en site à la recherche d’appels à projets ou concours (...) Le thème du concours me paraissait correspondre réellement à ce que je faisais. Le détail, l’infime, le petit puis le gros, le grotesque, l’ampoulé. J’ai envoyé quelques images, et quelques semaines plus tard, Oriane d’SFR m’a contactée pour m’annoncer que j’étais prise. J’étais hyper heureuse évidemment. On a très vite parlé de la sélection d’images, des photos qui leur convenaient d’exposer, et de comment les mettre en forme ».
Le travail de Mathilde interroge le quotidien et met en valeur, selon son esthétique, certains détails qui la sensibilise.
Elle colle habituellement ses photographies directement sur le mur, "à la manière d'un dos bleu" de façon très simple et non contre-collées pour éviter l'aspect trop précieux". Elle ajoute "mon travail est loin de la présentation qui en est faite à Saint-Sauveur: Mon travail est souvent montré en diaporama qui contient une centaine d’images environ. Le diaporama me permet de retranscrire de manière assez juste ma démarche:, une démarche spontanée, impulsive, et de mettre en lumière cette notion de surgissement des objets ou scènes qui croisent mon regard. Il y a donc très peu de sélection finalement, c’est plutôt un jeu qui se créer: j’exclue pour mettre au mur, donc je n’exclue pas tout à fait, ou je rajoute, j’enlève. Il y’a beaucoup de va-et-vient dans mon travail : des images que je retire pour faire réapparaître quelques mois plus tard…C’est aussi ça le jeu du photographe : sélectionner, exclure, découper, rajouter…"
Sa photographie est à la fois brute et sensible, sans artifice. Mathilde me parle de la Straight Photography, qui ne manipule pas l'image et "se distingue par son regard qu'elle seule sait poser sur le sujet".
Mathilde, quelle est votre démarche?
« J'articule ma démarche sur le principe de sérendipité, c’est à dire sur d'heureux hasards. Je déambule ne sachant sur quoi je vais tomber. C’est une sorte de chasse à la trouvaille, de chasse aux trésors dans le terrain de jeu qu’est le réel. Je picore dans ce décor. L’appareil photo me permet de retrouver une certaine innocence, une concentration sur l’essence et la beauté formelle de ce qui nous entoure. Avec un regard parfois candide, parfois amusé, je sélectionne ce qui m'émerveille le plus. J’apprivoise la scène en cadrant. Je suis une exploratrice de l’anodin, une chasseuse d’accidents ».
« Je suis tombée sur le concours SFR jeunes talents en allant de site en site à la recherche d’appels à projets ou concours (...) Le thème du concours me paraissait correspondre réellement à ce que je faisais. Le détail, l’infime, le petit puis le gros, le grotesque, l’ampoulé. J’ai envoyé quelques images, et quelques semaines plus tard, Oriane d’SFR m’a contactée pour m’annoncer que j’étais prise. J’étais hyper heureuse évidemment. On a très vite parlé de la sélection d’images, des photos qui leur convenaient d’exposer, et de comment les mettre en forme ».
Le travail de Mathilde interroge le quotidien et met en valeur, selon son esthétique, certains détails qui la sensibilise.
Elle colle habituellement ses photographies directement sur le mur, "à la manière d'un dos bleu" de façon très simple et non contre-collées pour éviter l'aspect trop précieux". Elle ajoute "mon travail est loin de la présentation qui en est faite à Saint-Sauveur: Mon travail est souvent montré en diaporama qui contient une centaine d’images environ. Le diaporama me permet de retranscrire de manière assez juste ma démarche:, une démarche spontanée, impulsive, et de mettre en lumière cette notion de surgissement des objets ou scènes qui croisent mon regard. Il y a donc très peu de sélection finalement, c’est plutôt un jeu qui se créer: j’exclue pour mettre au mur, donc je n’exclue pas tout à fait, ou je rajoute, j’enlève. Il y’a beaucoup de va-et-vient dans mon travail : des images que je retire pour faire réapparaître quelques mois plus tard…C’est aussi ça le jeu du photographe : sélectionner, exclure, découper, rajouter…"
Sa photographie est à la fois brute et sensible, sans artifice. Mathilde me parle de la Straight Photography, qui ne manipule pas l'image et "se distingue par son regard qu'elle seule sait poser sur le sujet".
Mathilde, quelle est votre démarche?
« J'articule ma démarche sur le principe de sérendipité, c’est à dire sur d'heureux hasards. Je déambule ne sachant sur quoi je vais tomber. C’est une sorte de chasse à la trouvaille, de chasse aux trésors dans le terrain de jeu qu’est le réel. Je picore dans ce décor. L’appareil photo me permet de retrouver une certaine innocence, une concentration sur l’essence et la beauté formelle de ce qui nous entoure. Avec un regard parfois candide, parfois amusé, je sélectionne ce qui m'émerveille le plus. J’apprivoise la scène en cadrant. Je suis une exploratrice de l’anodin, une chasseuse d’accidents ».
Mathilde, aviez-vous déjà participé à d'autres concours ou expos?
« En 2012 j’ai participé à un concours organisé par le collectif La claque (collectif d’étudiantes de la cambre) et mes images ont été projetées lors d’une soirée. (...) J’ai aussi tenté le concours Voies Off, qui se passe durant la semaine d’ouveture des Rencontres d'Arles.
J’ai participé à deux expositions des WIP, l'association des étudiants de l'ENSP. Je faisais partie du bureau l’année dernière.
Le but de ces expositions est de présenter les boulots des premières comme des troisièmes années durant les Rencontres d'Arles, pendant deux semaines. La visibilité est excellente, plus de 9000 visiteurs !
Chaque année donc, le bureau des étudiants choisit, avec le vote des adhérents, le commissaire d'exposition.
En 2012 il s’agissait d’Aymeric glaise, et l’an dernier de François Saint-Pierre. Cette année il s’agit de Pierre-Yves Brest, professeur de photographie aux Beaux Arts de Cambrai.
Pour en savoir un peu plus sur les expositions, je vous invite à consulter le site aeensp.com
Ces deux expositions ont été de riches expériences pour moi. J’ai appris énormément de choses : repousser mes limites physique, apprendre à faire de l'électricité, faire face aux problèmes techniques. Bref construire une expo de A à Z, c’est vraiment fascinant. D'ailleurs, le montage de la prochaine exposition commence le 26 juin, j’ai hâte!
L'exposition, "Voyage dans les données du monde" était dans le cadre d'un workshop avec une intervenante pour Marseille 2013. L'idée était de s’intéresser à des lieux innacessibles, j'ai donc choisi de m’intéresser à l'espace du réseau social facebook, lieu virtuel, et à une communauté en particulier : les mormons.
Les mormons ont une capacité à dévoiler leur vie ,et leur foie incroyables. Ils sont dans le partage permanent et dans une volonté de convertir les gens. L'imagerie mormone qu'on trouve sur facebook est digne des plus grandes publicités, C'est assez impressionnant ».
Enfin, que pourriez-vous m’apprendre sur vous et qui me permettrait d’appréhender plus justement ou de comprendre pleinement votre travail ?
« Je pense que pour comprendre mon travail, il faut comprendre que je suis en dehors des discours trop intellectuels et la surinterprétation. Je suis dans la simplicité du geste, des formes, et des scènes. Je tente de retrouver la justesse du jugement d’un enfant, loin de toutes idées préconçues. L’ignorance est la garantie d’un jugement sain disait Montaigne ».
Mathilde exposera à partir du 7 juillet à l'Eglise Saint-Julien d'Arles pour les WIP 2014 ainsi qu'en septembre à la Friche Belle de mai à Marseille pour l'exposition des diplômés 2014 de l'ENSP.
« En 2012 j’ai participé à un concours organisé par le collectif La claque (collectif d’étudiantes de la cambre) et mes images ont été projetées lors d’une soirée. (...) J’ai aussi tenté le concours Voies Off, qui se passe durant la semaine d’ouveture des Rencontres d'Arles.
J’ai participé à deux expositions des WIP, l'association des étudiants de l'ENSP. Je faisais partie du bureau l’année dernière.
Le but de ces expositions est de présenter les boulots des premières comme des troisièmes années durant les Rencontres d'Arles, pendant deux semaines. La visibilité est excellente, plus de 9000 visiteurs !
Chaque année donc, le bureau des étudiants choisit, avec le vote des adhérents, le commissaire d'exposition.
En 2012 il s’agissait d’Aymeric glaise, et l’an dernier de François Saint-Pierre. Cette année il s’agit de Pierre-Yves Brest, professeur de photographie aux Beaux Arts de Cambrai.
Pour en savoir un peu plus sur les expositions, je vous invite à consulter le site aeensp.com
Ces deux expositions ont été de riches expériences pour moi. J’ai appris énormément de choses : repousser mes limites physique, apprendre à faire de l'électricité, faire face aux problèmes techniques. Bref construire une expo de A à Z, c’est vraiment fascinant. D'ailleurs, le montage de la prochaine exposition commence le 26 juin, j’ai hâte!
L'exposition, "Voyage dans les données du monde" était dans le cadre d'un workshop avec une intervenante pour Marseille 2013. L'idée était de s’intéresser à des lieux innacessibles, j'ai donc choisi de m’intéresser à l'espace du réseau social facebook, lieu virtuel, et à une communauté en particulier : les mormons.
Les mormons ont une capacité à dévoiler leur vie ,et leur foie incroyables. Ils sont dans le partage permanent et dans une volonté de convertir les gens. L'imagerie mormone qu'on trouve sur facebook est digne des plus grandes publicités, C'est assez impressionnant ».
Enfin, que pourriez-vous m’apprendre sur vous et qui me permettrait d’appréhender plus justement ou de comprendre pleinement votre travail ?
« Je pense que pour comprendre mon travail, il faut comprendre que je suis en dehors des discours trop intellectuels et la surinterprétation. Je suis dans la simplicité du geste, des formes, et des scènes. Je tente de retrouver la justesse du jugement d’un enfant, loin de toutes idées préconçues. L’ignorance est la garantie d’un jugement sain disait Montaigne ».
Mathilde exposera à partir du 7 juillet à l'Eglise Saint-Julien d'Arles pour les WIP 2014 ainsi qu'en septembre à la Friche Belle de mai à Marseille pour l'exposition des diplômés 2014 de l'ENSP.